La semaine dernière, l’enseigne emblématique Gap a présenté sur son site internet sa nouvelle identité visuelle. Fini le logo classique, ce carré bleu marine comportant les trois lettres blanche de la marque.
C’est en tout cas le ressenti général qu’ont eu les communautés des réseaux sociaux. La page Facebook a été inondée par plus de 2 000 messages allants à l’encontre du logo, tout comme un nombre important de tweets qui ont critiqué l’initiative, ou encore des articles de blogs qui ont relayé l’information sans trop l’encenser. Pour dire, un site permettant de créer son propre logo à la manière de la nouvelle identité Gap, Crap Logo Yourself, est actuellement en ligne…

Place à une typographie plus sobre sur fond claire avec un petit carré bleu surplombant le « p ». Un logo beaucoup plus épuré, et, force est d’admettre qu’il n’est pas forcément plus esthétique…
Gap a pris en considération toutes ces critiques et a finalement décidé de revenir sur sa décision : le nouveau logo ne sera pas effectif, retour aux sources et au logo classique. Dans un communiqué, Marka Hansen, présidente de la marque en Amérique du nord écrit : « Nous avons écouté et regardé tous les commentaires reçus cette semaine. Nous les avons entendus répéter qu'ils adoraient le carré bleu et qu'ils voulaient le voir revenir. Nous avons donc pris cette décision, nous allons le faire revenir partout.". En somme, l’influence des médias sociaux a pris le dessus sur une orientation stratégique de la marque. Preuve que les réseaux sociaux ne sont pas que des nouveaux leviers de diffusion mais surtout des jaugeurs de réputation pour les marques. Mais attention, une question se pose : une marque doit-elle systématiquement céder aux sollicitations émanant des interfaces sociales ? La marque doit elle abandonner l'élaboration de sa stratégie, la définition de son positionnement, la maîtrise de son image au seul consommateur ?
Me vient à l'esprit cet épisode des Simpsons, où le frère d'Homer, à la tête d'un grand constructeur automobile, lui confie la responsabilité de l'entière conception d'un nouveau véhicule, car il représente l'Américain moyen... causant la faillite du groupe.

Bien sûr chaque cas mérite une reponse appropriée. Pour en revenir au cas Gap, seul 20% de 1000 consommateurs américains savaient que le logo avait changé (étude IPSOS).


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